England - Germany : 5-1
Je viens de me réconcilier avec Neil Marshall...
Doomsday m'avait en effet laissé sur ma soif, ça faisait longtemps que je n'avais pas été autant déçu en sortant du cinéma.
(© Doomsday)
Un terrible virus annihile 90% des habitants en
Ecosse. Pour endiguer l'épidémie, le gouvernement anglais construit un
mur infranchissable. L'Ecosse est désormais un no man's land barbare et
violent où les survivants sont coupés du monde. trente ans après, le
même virus réapparaît au cœur de Londres, un commando de choc part en
mission suicide rechercher un éventuel vaccin au cœur d'une écosse
contrôlée par des gangs rivaux...
Un pareil synopsis aurait dû permettre au réalisateur de se lâcher et de faire un excellent film.
Les ingrédients étaient pourtant bel et bien réunis :
- Ecosse
- Reconstruction du mur d'Adrien
- Retour au M-A,...
Je m'attendais donc à un film où je pourrais retrouver un peu de Mad Max, d'Highlander avec peut-être même un brin de 28 Weeks Later. Rien du tout! Je n'y ai vu qu'une succession de mauvais choix sans aucun lien, la mayonnaise n'a pas pris. Neil Marshall voulait peut-être faire allusion à certains films, genres musicaux,... mais - contrairement à Tarantino - il n'y est pas parvenu. Rien ne nous laisse penser à un moment ou un autre du film qu'il ne s'est pas pris au sérieux même si tout est tellement dans l'exagération, le mauvais goût voire même l'amateurisme qu'il ne peut en être autrement.
Ce réalisateur avait donc fini carrière à mes yeux.
Les critiques d'un film qu'il réalisa en 2002 et le bouche à oreilles me décidèrent à lui donner une seconde chance et à visionner Dog Soldiers.
Une unité de six soldats anglais effectue un exercice militaire de routine dans une nature sauvage, vaste et hostile d'Ecosse. Ils ne tardent pas à découvrir les corps ensanglantés d'un autre bataillon. Ils n'ont plus beaucoup de munitions et la radio ne fonctionne pas. Isolés dans une forêt par une nuit de pleine lune, ces hommes inexpérimentés réalisent que leurs attaquants sont des loups-garous hauts de deux mètres, vicieux et sanguinaires.
Le résumé était pourtant bien moins alléchant, plus classique et j'avais peur qu'on ne tombe que dans une nième revisitation du film de guerre avec un brin de fantastique. Ce ne fut pas le cas. tout est bien ficelé, le film débute au quart de tour et nous tient en haleine jusqu'à la dernière minute. Actuel, bien ficelé, ce film revisite bien le film de loup Garou. Bravo, vas-y Neil, on en redemande!
La famille (© Dog Soldiers)
Et puis, on aurait presque envie de rêver également...