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Un antibiotique naturel en serait responsable
Lire des livres prolonge l’existence
/ Scientists of America
L’espérance
de vie d’une personne entourée de livres est supérieure d’environ douze
années à celle d’un non-lecteur. Le chiffre est pour le moins
impressionnant. Ce fait bien connu n’avait jusqu’ici pas été observé en
détails ni expliqué de manière satisfaisante par la science, mais une
étude extrêmement complète émanant de l’université de Luverne dans le
Minnesota vient clarifier les choses et désigne comme responsable... un
simple champignon. ...Génération télévision... ...un espoir pour le futur...
On sait depuis longtemps que la longévité moyenne d’un professeur
d’université à Paris est bien supérieure à celle d’un chercheur d’or en
Amazonie ou à celle de l’employé d’une mine en Chine populaire. Le fait
avait jusqu’ici été imputé au niveau comparé des risques statistiques
impliqués par chaque profession. En effet, dans le cadre de son
activité professionnelle, un chercheur d’or en Amazonie rencontre
toutes sortes d’animaux dangereux à commencer par le plus cruel et le
plus pervers qui soit : l’être humain avide. Un mineur en Chine
populaire, quand à lui, exerce une profession exténuantes dans des
conditions de sécurité notoirement terrifiantes. À l’opposé, le
chercheur universitaire mène une existence pacifique constituée de
séances de cours en amphithéâtre, de consultation en bibliothèque, de
rédaction d’ouvrages, de réunions diverses et de colloques. Un tel mode
de vie ne prémunit pas complètement contre une mort prématurée : on se
souvient que Roland Barthes, qui vécut toute sa vie à l’école (d’abord
étudiant puis professeur), s’est fait renverser à Paris par une
camionnette alors qu’il traversait la rue des Écoles pour rejoindre le
Collège de France. Par ailleurs, l’absence de danger qui caractérise
généralement les professions intellectuelles induit presque toujours un
manque d’exercice physique, qui est à son tour la cause mécanique d’un
état de santé fragile, aggravé par les traumatismes osseux et
articulaires dus à l’inconfort d’une posture de travail peu naturelle
et avachie. En bref, les métiers intellectuels ne vont pas sans risques
pour la santé et la question de l’espérance de vie n’est donc pas si
simple à expliquer que l’on pourrait le croire de prime abord.
On a cherché des explications à ce fait dans un peu toutes les
directions : le lecteur, stimulé intellectuellement, verrait l’arrivée
de la sénilité nettement repoussée (Qincke P., Harvard 1987) ;
l’universitaire, profitant du contact sans cesse renouvelé avec la
jeunesse, vieillirait moins rapidement (Fuast C., Penrose 1988); la
télévision émettrait des "ondes" malsaines (Maakinusjerii H., Helsinki
1994) ; les programmes télévisuels abêtiraient (Moll A. et Caudi R.,
Philadelphie 1997), etc. Là encore, derrière l’apparente évidence de
cette énumération, rien ne tient face à une vérification
épistémologiquement viable.
Plus étonnant, des personnes qui vivent à proximité de livres sans être
pour autant lecteurs voient eux aussi leur existence prolongée dans des
proportions qui n’ont rien d’ambigu. Cet allongement de la vie concerne
en effet aussi les collectionneurs en bibliophilie, les employés de
librairies, les bouquinistes et même les employés du tristement célèbre
« pilon » (ce lieu confidentiel où l’on recycle les livre invendus,
sorte de cimetière des éléphants de la littérature). Les personnes qui
ont chez elles de beaux livres pour des raisons de « représentation »
mais qui ne lisent pas (cardiologues, avocats d’affaires,
psychanalystes...) ont eux aussi une espérance de vie très élevée. Et
cela reste vrai des personnes qui en plus d’être entourées de livres
sont équipées d’un poste de télévision.
C’est un Mycologue qui a trouvé la solution à cette cascade d’énigmes et qui l’a publiée dans The Mycologist Bulletin,
la plus ancienne revue consacrée au champignons. Dans son étude,
Charles D. Duran a étudié les populations microscopiques qui logent
dans les livres : acariens et micro-arachnides, bactéries diverses mais
aussi et surtout les micro-champignons, les lichens et plus
précisément, certaines moisissures que l’on rencontre typiquement dans
les livres.
Parmi ces champignons, il en est plusieurs variétés apparentées à la famille des Penicillium chrysogenum, Penicillium notatum
qui sont connus pour agir comme de puissants antibiotiques. Les
champignons penicillium, dont les propriétés ont été découvertes
complètement par hasard par sir Alexander Flemming en 1928, et auxquels
nous devons par ailleurs les fromages à pâte persillée (Stilton,
Roquefort, etc.) ne cesseront donc de défier la science !
Les livres antérieurs à 1850 (papier non-cellulosique) ne contiennent
pas exactement la même flore champignonneuse que ceux qui sont
constitués de papiers cellulosiques acides et ces derniers se
distinguent nettement des livres postérieurs au début des années 1980
qui contiennent du papier cellulosique non-acide.
Ces moisissures généralement invisibles à l’œil nu agissent comme
d’authentiques traitements médicaux, éloignant les sujets en contact
avec des livres de nombreuses affections . Les antibiotiques ne
prémunissent que contre les infections bactériennes, mais c’est déjà
beaucoup quand on sait que celles-ci sont bien souvent la cause de
lésions cellulaires provoquant à terme l’apparition de cancers.
Dopé par une sorte de panacée naturelle, le lecteur tombe en tout cas
moins souvent malade que la moyenne et ne souffre que de maladies
bénignes. Il est en revanche souvent atteint de légers rhumes
allergiques et parfois d’eczéma et de démangeaisons (c’est le cas
notamment des lecteurs d’ouvrages constitués de papiers cellulosiques
acides, c’est à dire les livres produits entre le milieu de XIXe siècle
et la fin du XXe), dus eux aussi aux populations microscopiques du
papier des vieux livres. Comme disait Albert Einstein : « on ne fait
pas d’omelettes sans casser des œufs ! ».
... ou INTOX ?
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