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Gothic SENEBRUS
18 août 2008

Info...


Un antibiotique naturel en serait responsable

Lire des livres prolonge l’existence
/ Scientists of America      

L’espérance de vie d’une personne entourée de livres est supérieure d’environ douze années à celle d’un non-lecteur. Le chiffre est pour le moins impressionnant. Ce fait bien connu n’avait jusqu’ici pas été observé en détails ni expliqué de manière satisfaisante par la science, mais une étude extrêmement complète émanant de l’université de Luverne dans le Minnesota vient clarifier les choses et désigne comme responsable... un simple champignon.
 
On sait depuis longtemps que la longévité moyenne d’un professeur d’université à Paris est bien supérieure à celle d’un chercheur d’or en Amazonie ou à celle de l’employé d’une mine en Chine populaire. Le fait avait jusqu’ici été imputé au niveau comparé des risques statistiques impliqués par chaque profession. En effet, dans le cadre de son activité professionnelle, un chercheur d’or en Amazonie rencontre toutes sortes d’animaux dangereux à commencer par le plus cruel et le plus pervers qui soit : l’être humain avide. Un mineur en Chine populaire, quand à lui, exerce une profession exténuantes dans des conditions de sécurité notoirement terrifiantes. À l’opposé, le chercheur universitaire mène une existence pacifique constituée de séances de cours en amphithéâtre, de consultation en bibliothèque, de rédaction d’ouvrages, de réunions diverses et de colloques. Un tel mode de vie ne prémunit pas complètement contre une mort prématurée : on se souvient que Roland Barthes, qui vécut toute sa vie à l’école (d’abord étudiant puis professeur), s’est fait renverser à Paris par une camionnette alors qu’il traversait la rue des Écoles pour rejoindre le Collège de France. Par ailleurs, l’absence de danger qui caractérise généralement les professions intellectuelles induit presque toujours un manque d’exercice physique, qui est à son tour la cause mécanique d’un état de santé fragile, aggravé par les traumatismes osseux et articulaires dus à l’inconfort d’une posture de travail peu naturelle et avachie. En bref, les métiers intellectuels ne vont pas sans risques pour la santé et la question de l’espérance de vie n’est donc pas si simple à expliquer que l’on pourrait le croire de prime abord.

...Génération télévision...

La pénétration mondiale du poste de télévision dans tous les foyers a fourni à la recherche un élément de réponse inattendu. Le téléspectateur, qui comme le lecteur ne court pas de risques vitaux dans le cadre de son activité — contrairement au chercheur d’or — vit pourtant bien moins longtemps que l’universitaire lambda.
On a cherché des explications à ce fait dans un peu toutes les directions : le lecteur, stimulé intellectuellement, verrait l’arrivée de la sénilité nettement repoussée (Qincke P., Harvard 1987) ; l’universitaire, profitant du contact sans cesse renouvelé avec la jeunesse, vieillirait moins rapidement (Fuast C., Penrose 1988); la télévision émettrait des "ondes" malsaines (Maakinusjerii H., Helsinki 1994) ; les programmes télévisuels abêtiraient (Moll A. et Caudi R., Philadelphie 1997), etc. Là encore, derrière l’apparente évidence de cette énumération, rien ne tient face à une vérification épistémologiquement viable.
Plus étonnant, des personnes qui vivent à proximité de livres sans être pour autant lecteurs voient eux aussi leur existence prolongée dans des proportions qui n’ont rien d’ambigu. Cet allongement de la vie concerne en effet aussi les collectionneurs en bibliophilie, les employés de librairies, les bouquinistes et même les employés du tristement célèbre « pilon » (ce lieu confidentiel où l’on recycle les livre invendus, sorte de cimetière des éléphants de la littérature). Les personnes qui ont chez elles de beaux livres pour des raisons de « représentation » mais qui ne lisent pas (cardiologues, avocats d’affaires, psychanalystes...) ont eux aussi une espérance de vie très élevée. Et cela reste vrai des personnes qui en plus d’être entourées de livres sont équipées d’un poste de télévision.
 
C’est un Mycologue qui a trouvé la solution à cette cascade d’énigmes et qui l’a publiée dans The Mycologist Bulletin, la plus ancienne revue consacrée au champignons. Dans son étude, Charles D. Duran a étudié les populations microscopiques qui logent dans les livres : acariens et micro-arachnides, bactéries diverses mais aussi et surtout les micro-champignons, les lichens et plus précisément, certaines moisissures que l’on rencontre typiquement dans les livres.
Parmi ces champignons, il en est plusieurs variétés apparentées à la famille des Penicillium chrysogenum, Penicillium notatum qui sont connus pour agir comme de puissants antibiotiques. Les champignons penicillium, dont les propriétés ont été découvertes complètement par hasard par sir Alexander Flemming en 1928, et auxquels nous devons par ailleurs les fromages à pâte persillée (Stilton, Roquefort, etc.) ne cesseront donc de défier la science !
Les livres antérieurs à 1850 (papier non-cellulosique) ne contiennent pas exactement la même flore champignonneuse que ceux qui sont constitués de papiers cellulosiques acides et ces derniers se distinguent nettement des livres postérieurs au début des années 1980 qui contiennent du papier cellulosique non-acide.
Ces moisissures généralement invisibles à l’œil nu agissent comme d’authentiques traitements médicaux, éloignant les sujets en contact avec des livres de nombreuses affections . Les antibiotiques ne prémunissent que contre les infections bactériennes, mais c’est déjà beaucoup quand on sait que celles-ci sont bien souvent la cause de lésions cellulaires provoquant à terme l’apparition de cancers.
 
Dopé par une sorte de panacée naturelle, le lecteur tombe en tout cas moins souvent malade que la moyenne et ne souffre que de maladies bénignes. Il est en revanche souvent atteint de légers rhumes allergiques et parfois d’eczéma et de démangeaisons (c’est le cas notamment des lecteurs d’ouvrages constitués de papiers cellulosiques acides, c’est à dire les livres produits entre le milieu de XIXe siècle et la fin du XXe), dus eux aussi aux populations microscopiques du papier des vieux livres. Comme disait Albert Einstein : « on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs ! ».

...un espoir pour le futur...

Cette découverte permet d’espérer, à terme, la synthèse de médicaments susceptibles de provoquer les mêmes effets anti-pathogènes que ceux qui procèdent de la proximité des livres. De nombreux laboratoires de biologie se sont engagés dans la course à l’extraction et à la maîtrise des molécules anti-bactériennes secrétées par les champignons miracles, ce qui permettra enfin de se passer de livres. En attendant, on ne peut recommander à ceux qui veulent rester en bonne santé qu’un seul traitement : un peu de marche à pied et beaucoup de lecture.

... ou INTOX ?


La photo des auteurs du site qui a publié cet article atteste en tout cas du sérieux de son contenu.

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© Scientists of America

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Commentaires
N
ça serait pas J. D., en bas à gauche ??? Les autres, j'sais pas, j'suis pas physionomiste
N
Bravo pour l'info ! Mais non, c'est pas de l'intox : la lecture et la marche à pied, j'en suis sûre, c'est bon pour tout. A propos, ils les ont trouvées où, leurs têtes ?
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