George, l'autre ami d'El...
Quelle bonne surprise, hier soir, de tomber sur notre ami George en regardant Metropolis. Non, il ne s'agit pas du Georges - alias What Else - qui se trouve sur la porte du bureau de ma Chef et de nombreuses autres chefs plus que probablement?!
( © Allocine.fr)
Il s'agit du seul, du vrai et de l'unique George : George Romero!
Il nous explique, si on ne le savait déjà, que ses films de zombies ne sont pas de simples films sur les zombies mais bien un prétexte lui permettant de critiquer la société américaine - je dirais même plus américanisée - dans laquelle nous vivons. Cet homme qui fut un des premiers à donner à un Noir le rôle principal dans ses films est bien plus qu'un réalisateur de films gores.
Je ne délivre pas un message aussi profondément anarchique que John Carpenter par exemple, qui rêve toujours de tout foutre en l'air. Moi je suis plus un témoin qu'un militant ou qu'un activiste.*
Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les métaphores qu'il traite, je ne saurais que conseiller la lecture de cet ouvrage Politique des zombies. L'Amérique selon George A. Romero / sous la dir. de J-B Thoret
Voici le quatrième de couverture
En 1968, un jeune cinéaste de Pittsburgh, George A. Romero, réalise un
petit film en noir et blanc qui révolutionne le cinéma fantastique.
Avec La Nuit des morts-vivants, premier volet d’une tétralogie
poursuivie jusqu’en 2005 avec Land of the Dead, Romero dépoussière le
genre de ses oripeaux mythologiques et, à l’heure de la guerre du
Vietnam et des révoltes sociales, invente l’une des figures politiques
majeures du cinéma américain de ces quarante dernières années.
Métaphore limpide et permanente d’une Amérique en proie à un refoulé
qui fait retour, le zombie est ainsi devenu l’être buvard d’une nation
obsédée par la question de l’Autre et la définition du Mal. Si, comme
le déclare à l’envi les personnages de la série, « Ils sont comme nous
», à quoi ressemblons-nous ? De quelle vision du monde, ces
morts-vivants sont-ils dépositaires ? Quelle image critique de la
société nous renvoient-ils ? Autant de questions auxquelles ce livre
tente de répondre.
Vu en avant première au BIFFF, le dernier Romero ne nous a pas déçu. Une fois de plus, George fait une critique de notre société. Il est ici plus particulièrement question des nouveaux médiums, blogs et autres myspace qu'il connait bien malgré son âge et ça se voit!
*Libération du 7 décembre 2001