Media Markt

    Hier matin, de bonne heure - pour éviter la foule du samedi qui, tels les zombies de Romero, envahit les rayons des supermarchés - nous sommes allés au Média Markt d'Herstal. Le but de notre visite était l'achat (reporté depuis 1 an déjà) d'un nouveau rasoir Philips*. Comme à notre habitude pour ce type d'achat, notre réflexion a duré 2 minutes grand maximum. Le choix de la marque étant fait, le prix maximum fixé (pas plus de 75 €), trois modèles restaient à départager. J'optai pour le 7100 sans batterie avec les têtes de rasage HQ8. Je n'ai pas encore osé essayer ce nouvel objet de torture. Mon ancien Philips deux têtes va tirer sa révérence après 13 ans de loyaux services.
   

    Mon propos se situe ailleurs car, comme toutes le visites au Média Markt, le plaisir ne vient pas de l'achat d'un rasoir, d'une balance ou d'un quelconque appareil électro-ménager mais bien du passage obligé par le rayon cd-dvd... Ayant déjà bien entamé le budget, je laissai à El la responsabilité de choisir notre séance TV du soir, le programme étant comme chaque samedi sans substance :

• Hold-up à l'italienne. Comédie policière drôle, fraiche et divertissante d'après le Moustique
• L'arme fatale
• Football : France/Paraguay
• Les années bonheur présenté par Patrick Sébastien
• Le serment de Mado, téléfilm dont l'action principale se situe dans un hôpital...
• Le dernier train du Katanga sur la décolonisation du Congo
• FBI portés disparus. Je n'en ai pas vu un seul et je ne pense pas commencer un jour
• La conquête du froid absolu. Très intéressant mais pour un samedi soir, il y a mieux. Le One Shot de Manu Catché avec dEus et Richie Havens par contre a fait chauffer notre graveur!
• Les mariés de l'isle de Bourbon. Encore un nième téléfilm à la noix mais qui, contrairement au premier est référencé dans IMDB!
• Next. Une adaptation de Philip K. Dick avait l'air prometteur mais Be1 est crypté ici.
• etc, etc,...

Nous sommes finalement ressortis du MM avec 1 rasoir et 3 dvd choisis par ma spécialiste maison en cinéma :

• The Evil Dead. Un classique du cinéma d'horreur.

• La maison de cire. Un remake prometteur où Paris Hilton se fait empaler... le cerveau.

• The Game. Déjà vu mais à revoir!

La soirée se rapprochant, c'est devant un épisode de Monk que nous avons choisi de la passer en visionnant La maison de cire puis The Game. Mon premier choix s'était arrêté à Evil Dead - dont la renommée m'a donné l'eau à la bouche - mais une critique parue dans le Mad Movies de novembre 1999 m'a vite dissuadé de regarder ce film mythique du cinéma d'horreur avant une nuit qui devait être réparatrice. La  voici :

Ami lecteur, laisse-moi, pour un moment, être tout à fait honnête avec toi. Sache que la moitié de la rédaction de Mad Movies (deux personnes et demie) n'était pas vraiment persuadée qu'Evil Dead avait sa place parmi les 25 films les plus flippants de l'histoire du cinéma. Attention, ne te méprends pas, comme toi nous adorons le film de Sam Raimi, mais personne ne se souvenait d'avoir eu la frousse en le voyant. J'ai donc hérité du bébé. Comme j'habite loin de la rédac et que les communications coûtent cher, Damien Granger, le fourbe, me l'a vendu un peu comme ça :

- "Didier, tu trouves un truc qui fait peur dans le film et t'en parles".

- "Mais, ça me fait pas peur moi, Evil Dead".

- "Hein, quoi? Je t'entends plus, la ligne est mauvaise. Allez, je te laisse. Tchao".

- "Mais..."

Me voilà donc au Virgin du coin pour m'acheter le DVD du film de Sam Raimi. C'est formidable, le DVD, on a vraiment l'impression de revoir les films comme si c'était la première fois.
Arrivé chez moi, je me la joue "ambiance" : lumières éteintes, téléphone coupé et effet surround sur la télé.
Quelques vingt minutes après le début du film, j'ai remis un peu de lumière. Encore dix minutes de plus et tous les halogènes de l'appart chauffaient à fond.
Dès son premier plan, Evil Dead vous fait dresser les cheveux sur la tête. L'histoire de ces ados enfermés dans une cabane maudite marche à fond. A l'époque, Raimi savait imposer son style si audacieux et novateur. Et sa fameuse "shakycam" (la Steadycam du pauvre) dont il se sert pour simuler les mouvements subjectifs des démons de la forêt fait des merveilles. L'ambiance du film est oppressante et sans concession. On a tendance à oublier que seuls Evil Dead 2 et 3 donnaient dans la comédie loufoque. Le premier est un petit film d'horreur gonflé et traité l eplus sérieusement du monde. Avec de véritables moments de pure terreur. Donc finalement, merci Dam et vive le DVD!

(...) Didier Allouch

© Mad Movies

C'est promis, quand on l'aura visionné, je donnerai mes propres impressions...

*Il est intéressant de noter ici qu'il existe - tout comme pour les Mac et les PC, les Bmw et les Mercedes, les palms et les Psions (mais ça, c'est déjà dépassé, on parle maintenant d'iPhone et de je ne sais quoi pour la concurrence, mes connaissances et mon intérêt en nouvelles technologies de ce type s'arrêtant à l'iPhone), les maisons à ossatures bois et les ossatures métalliques (plus rares encore) - ceux qui ont choisi un rasoir Braun et ceux qui ont choisi un Philips. En ce qui concerne les lames, c'est un peu comme pour Linux, une race à part où il n'est plus question de marque mais bien de style de vie. Le simple fait de dire qu'on utilise Linux ou qu'on se rase encore avec des lames suffit à clore toute forme de débat.